L'atelier de recyclage
des chroniques...
Chaque semaine, retrouvez dans cette rubrique une chronique publiée entre 2008 et 2016 dans l'édition de Millau (12) du quotidien Midi Libre sous le titre "La crise est derrière nous" et présentement recyclée ou remise au goût du jour, ainsi que quelques nouveautés.
Le sarrussophone
a encore du souffle
Quand bien même aucun musicien ne serait devenu célèbre, en tout cas passé à la postérité en soufflant dans cet instrument à double hanche, il y a tout lieu de rappeler ici que le sarrussophone existe bel et bien (à la différence de la Sarrussie qui, elle, n'est répertoriée sur aucune carte, fût-elle d'état-major soviétique, et où, du coup, on ne parle aucune langue). Alors que le souffle du bicentenaire de l'inventeur belge du saxophone, Adolphe Sax, n'est pas encore retombé (il aurait soufflé ses 203 bougies le mois dernier s'il n'avait rendu son dernier souffle en 1894), son contemporain Pierre-Auguste Sarrus mérite, à son tour, toute notre attention. Non seulement parce qu'il a inventé l'instrument à vent susmentionné qui est indispensable à l'exécution du Requiem de Frederick Delius et d'innombrables partitions de musique militaire de plein air où il remplace avantageusement hautbois et basson. Mais aussi et surtout parce que le sieur Sarrus est natif de Saint-Affrique, dans l'Aveyron, où une rue porte son nom en bordure de la Sorgue. Précisons que Pierre-Auguste a été bicentenaire quelque vingt mois avant Adolphe, et qu'aucune cérémonie, ni civile ni militaire, n'a été organisée en son honneur. Par pur chauvinisme et mauvaise foi mélomaniaque, on s'étonnera donc de la préséance de Sax dans le déroulement des hommages posthumes.
C'est sans doute ce qui s'appelle aller plus vite que la musique.
Julie et Sadi
J'ai longtemps cru que Jules Libourel était une fille ou, pour le dire autrement, une confusion toute phonétique m'a laissé penser un bon moment que cet ouvrier gantier millavois, qui fut secrétaire général du syndicat des cuirs et peaux et l'un des meneurs de la fameuse grève de 1935, s'appelait Julie Bourel.
C'est en cherchant, dans le quartier des Aumières, la rue qui est dédiée à cette figure ouvrière locale et où résident des amis qui m'avaient invité à passer les voir que je devais mesurer ma confusion (je suis arrivé très en retard...), avant de rétablir ledit Bourel dans son genre.
Si je vous raconte ça, c'est parce que nous venons de célébrer en ce début décembre le 130e anniversaire de l'accession de Sadi Carnot à la présidence de la République française. Avant d'apprendre que ledit Président fut assassiné dans l'exercice de ses fonctions par un anarchiste italien (comme la princesse Sissi...) et que son père l'avait ainsi prénommé en hommage au poète persan Saadi de Shiraz, j'ai longtemps cru que nous avions affaire à un adepte de la licence façon marquis de Sade...
Je n'ai pas d'amis boulevard Sadique-Arnaud susceptibles de m'inviter à des soirées à thème.
Pour l'orientation, je me fie au panneau...
Bérézina et patinage
Quand bien même son débit moyen serait deux fois inférieur à celui du Tarn, la Bérézina n'est pas une rivière sage. Rien d'étonnant dès lors à ce que nous célébrions cette semaine le 205e anniversaire du passage de la Bérézina, que la mémoire collective considère, à tort, comme l'un des épisodes les moins glorieux de la retraite de Russie. Plus que bicentenaire, cet événement explique en partie la fascination des téléspectateurs pour le patinage artistique, sachant que, selon un sondage réalisé auprès d'un échantillon représentatif du foyer monoparental moyen et sans enfant (le chien dormait devant la cheminée et n'a pu être interrogé), 68,6% des Français avouent regarder ces programmes en espérant voir les patineurs tomber...
Mais revenons à l'Histoire : le 26 novembre 1812, la Grand Armée de Napoléon, qui rentre de Moscou pas vraiment enchantée de son séjour, se retrouve bloquée sur la rive gauche de la Bérézina. En dépit des prévisions météo, la rivière n'est pas gelée. Le réchauffement climatique fait rage ; c'est fichu pour le patinage !
En l'espace de quelques heures, deux ponts sont édifiés sur les flots déchaînés, alors que, rappelons-le, il a fallu plus de trois ans pour construire le viaduc de Millau au-dessus d'un Tarn à l'étiage... L'Empereur sera chez lui pour Noël ! Ses bottes ne sont même pas mouillées, mais Joséphine se plaît à le houspiller : "Toi, tu as encore oublié les patins..."
Ici Loundrès
Avec tout ça, on en aurait presque oublié de célébrer le 133e anniversaire de la naissance d'Albert Londres, grand reporter devant l'Eternel, qui aimait à dire, entre deux considérations fondamentales, qu'"un journaliste n'est pas un enfant de chœur", alors que lui-même était venu au monde le jour de la Toussaint...
C'est à Vichy qu'Albert a poussé son premier cri, ce qui, quand on s'appelle Londres, témoigne d'un remarquable sens de l'anticipation historique. Mais, aussi vrai que Paris restera toujours Paris, et l'Aveyron, l'Aveyron, Londres ne s'est pas toujours appelé Londres. Les autorités onomastiques nous apprennent que son patronyme était d'abord Loundrès, ce qui, en vieux gascon, signifie approximativement marécages.
Pour un journaliste, recevoir aujourd'hui le prix Albert-Loundrès ferait tout de suite moins reluisant, mais cette nouvelle dénomination aurait le mérite de détromper ceux qui pensent encore qu'Albert était un grand reporter d'origine britannique.
Il était de Gascogne, con, un territoire où, depuis les trois Mousquetaires, on a arrêté la production des enfants de chœur.
Nenikamen
Je m'étais levé ce matin avec la ferme intention de résoudre le problème de la dette grecque à moi tout seul, mais c'est vraiment au-dessus de mes forces et, en plus, je ne parle pas la langue. Aussi, sans totalement renoncer à parler de la Grèce, je m'en tiendrais cette semaine à évoquer le tout récent 2507e anniversaire de la victoire de Marathon, elle-même à l'origine de la fameuse épreuve olympique.
Nous sommes donc en 490 avant J.-C. et Philippidès, messager du général athénien Militiade, meurt d'épuisement au pied de l'Acropole après avoir parcouru au pas de course les 40 kilomètres qui séparent la capitale hellène de Marathon où les Grecs viennent de défaire les Perses. Avant de trépasser, le messager a juste le temps de prononcer cette formule : "Nenikamen", ce qui, en grec très ancien, veut dire : "Nous avons gagné (et non pas "Médicament" comme j'ai pu le lire ici ou là et qui, dans le cas d'espèce, eût été une traduction plausible). Le marathon était né ! 2465 ans plus tard, l'histoire se répète à Millau avec la naissance des 100 km, à la différence près que, ce jour-là, personne ne défait les Perses, ni d'ailleurs ne les refait. Même si la distance à parcourir est plus de deux fois supérieure à celle du marathon, les organisateurs des 100 km savent que, pour ce qui est du grand fond, ils auront toujours une dette envers les Grecs.
La loi Macaron
Le débat sur l'intelligence artificielle fait rage. La machine serait sur le point de remplacer définitivement l'homme, de prendre à sa place des décisions stratégiques, et même Bill Gates s'en émeut. "Arrêtez de faire l'autruche", lance en substance le fondateur de Microsoft.
Que ferait l'émeu sans Bill Gates ?!
Il n'empêche que, pour l'heure, ce sont surtout les animaux qui nous gouvernent. Prenez, par exemple, le bestiaire de la Réserve africaine de Sigean, susceptible de déménager un jour, fût-ce en partie, sur les hauteurs de Millau pour cause d'inondations répétitives dans l'Aude. Eh bien, cette ménagerie n'en a peut-être pas conscience, mais elle pourrait jouer à l'avenir un rôle fondamental dans le développement économique de l'Aveyron...
Autre exemple des plus éclairants sur la prédominance rampante des animaux sur l'homme : un couple d'amis a adopté un hamster, qu'il a prénommé Macaron. Lesdits amis en sont fous, il les fait tourner bourrique. C'est désormais lui qui fait la loi à la maison. C'est ce qu'on appelle la loi Macaron.
Portée apparue
Les musiciens, et Dieu sait que la ville de Millau et ses alentours en fourmillent, se feront un devoir de célébrer à la mi-mai Guido d'Arezzo, père du système de notation quasi universel grâce auquel la musique a pu traverser ces siècles obscurs où les gens vivaient sans lecteur MP3. Si les musiciens sont aujourd'hui dispensés d'apprendre les morceaux par cœur et à l'oreille, c'est à ce moine bénédictin, disparu il y a 967 ans tout rond, qu'ils le doivent, en cela que Guido ajouta non seulement une quatrième ligne à la portée originelle des chants liturgiques, mais qu'il inventa en sus un mode de représentation mnémotechnique des notes se référant aux jointures et phalanges des doigts de la main gauche. La "main guidonienne" était née, et il n'est pas du tout impossible qu'elle soit à l'origine du mot guidon, sachant que la roue et, par extension, le (ou la) deux-roues avaient précédemment été inventés. Une chose est sûre : depuis l'avènement de ce système, on peut lire la musique et s'en émouvoir avant même que de l'entendre. Et c'est ainsi qu'à la lecture d'une berceuse ou d'un morceau particulièrement soporifique, les musiciens peuvent se retrouver aussi le nez dans le "Guido"...
L'histoire bégaye
Avec tout ça, on en aurait presque oublié de célébrer le 6 octobre. Le 6 octobre fait partie de ces jours exceptionnels où l'histoire se répète et même bégaye.
Le 6 octobre fait coïncider dans une même dimension spatio-temporelle la mort du roi Charles II dit le Chauve et la fin du cinéma muet, et je ne serais pas outre mesure étonné d'apprendre que c'est aussi un 6 octobre que Ludwig van Beethoven devint sourd.
On a dit beaucoup de bêtises sur Charles le Chauve qui, rappelons-le, n'était autre que le petit-fils de Charlemagne, dit le Barbu fleuri. Dans les folles années 800, la mode chez les rois francs était, outre la barbe et la rondeur, aux dreadlocks d'une blondeur de paille. On aurait pu appeler ça la dynastie des poupins barbus, mais les historiens ne sont pas tous de grands enfants.
Charles II portait, lui aussi, cette tignasse de rasta albinos, mais il se fit raser le crâne en signe de soumission à l'église. C'était en 875. Le Calvitisme était né.
Joyeux naufrage
"A toute chose malheur est bon", aiment à dire les fatalistes optimistes. La formule mérite d'être méditée en temps de prospérité, mais surtout par temps de crise, où le malheur s'épanouit davantage. Mais rien ne vaut un bon exemple pour illustrer un propos jusque-là, j'en conviens, par trop théorique. Voici plutôt : il y a vingt ans pratiquement jour pour jour, le cinéma était en crise, les spectateurs boudaient les salles obscures et les films en 35 mm, les derniers cinés indépendants fermaient les uns après les autres, même les multiplexes ne parvenaient pas à tirer leur épingle du jeu, leur épi du maïs. C'en était fini du pop corn et de l'ice-cream ! Bref, on allait droit dans le mur, on courait à la catastrophe.
Il aura alors fallu un film, un seul, pour remettre toute une industrie dans le sens de la marche et le cinéma sur les bons rails, fussent-ils devenus, peu après, largement numériques. Son titre ?! Titanic.
Un malheur bankable, comme on dit à Hollywood. Une sorte de "ice-crime"...
L'art en boutons
La ville de Millau continue de se constituer une "artothèque", une collection d'œuvres d'artistes contemporains que tout un chacun peut emprunter, exactement comme un livre dans une bibliothèque, et exposer chez soi pour un temps limité. Des œuvres de Tapiès, de Zao Wou-Ki et de quelques autres grands noms de l'abstraction lyrique ont d'ores et déjà été acquises par le service culture pour nourrir ce fonds. L'initiative est d'autant plus intéressante que, si l'on en croit les spécialistes des choses sérieuses et autres observateurs avisés, l'art tend à devenir une "valeur refuge" dans laquelle investir en période de crise, en spéculant sur l'hypothèse qu'avec le temps les œuvres prennent plus de valeur encore.
Mais, dans le domaine artistique comme dans d'autres, les moyens de la ville sont limités. Elle n'aurait, par exemple, pas les moyens de se payer la peinture de Soulages, 97 ans, vendue voilà peu quelque six millions d'euros, ni la moindre toile de David Hockney, 80 ans, exposé cet été à Beaubourg.
L'idéal, ce serait de pouvoir miser sur de jeunes artistes talentueux, mais encore accessibles, financièrement parlant. En quelque sorte, des Hockney juvéniles...
Intouchable
José Bové est un député européen accessible et, à la faveur de la rediffusion voilà quelques jours à la télé du film Intouchables, sorti en 2011, m'est revenue en mémoire la séance à laquelle le parlementaire larzacien avait assisté lors de sa projection au cinéma de Millau (12), voilà donc bientôt six ans.
Avant la diffusion proprement dite, plusieurs spectateurs qui l'avaient reconnu dans la salle (il faut dire qu'il est reconnaissable) ont pu lui serrer la main, comme ça, sans ambages, et, un peu plus tard, lors de la fameuse scène de la moustache où il est justement fait référence à la sienne, tous les spectateurs, lui y compris, se sont légitimement gondolés en un vrai petit moment de complicité cinématographique. Hasard ou pas, nous commémorions quelques jours plus tard le 727e anniversaire tout rond de l'effondrement de la cathédrale de Beauvais, dont les spécialistes du Moyen Âge aiment à nous rappeler qu'il mit un frein à l'élan spirituel qui faisait rage à l'époque et se traduisait par des constructions gothiques toujours plus élevées, comme s'il eut été possible de toucher le ciel... Résumons-nous: contrairement à José Bové, les cieux sont intouchables, à tout le moins depuis le sommet de la cathédrale de Beauvais (la voûte culminait alors à 50 m...).
Pour l'anecdote, on retiendra aussi qu'en français du Québec, le terme "Josephté" désigne, paraît-il, la virginité masculine.
Ou, dit autrement : l'intouché...
Menue monnaie
"il vaut mieux faire envie que pitié", aimait à dire dans un allemand impeccable Marie-Thérèse Ire (première), impératrice consort du Saint-Empire romain germanique, à ceux qui la trouvaient par trop enrobée.
Si je vous parle aujourd'hui de "Marité", ce n'est pas tant parce qu'elle fut la maman de Marie-Antoinette et d'une quinzaine d'autres rejetons plus ou moins royaux que parce que nous avons fêté pas plus tard qu'au début de ce mois-ci le 225e anniversaire de la création du dollar américain. Quel rapport avec la choucroute, me direz-vous !
Il y en a un, et j'y viens tout de suite :
le mot "dollar" procède de la déformation phonétique du mot "thaler", qui désignait une monnaie d'Europe centrale dont la diffusion, quasi mondiale dès la fin du XVIIe siècle, dut beaucoup à Marie-Thérèse, en cela que son effigie tout en rondeur et opulence inspirait confiance aussi bien aux banquiers suisses qu'aux marchands des bazars moyen-orientaux.
C'est peu dire que, même réduite en pièces, l'impératrice ne faisait pas pitié ; tout le contraire de la menue monnaie...
L'art de la sieste
Dans la série "rions un peu", nous parlerons cette semaine de la sieste et des endroits improbables où l'on peut quand même prendre ce moment de repos appelé aussi méridienne pour la raison suivante qu'il est courant d'y sacrifier aux environs de midi.
Aussi curieux que cela puisse paraître, un clavier d'ordinateur, en apparence aussi inconfortable et peu engageant qu'une planche à clous de fakir, peut s'avérer un excellent édredon, un oreiller de première bourre pour ce qui est de régénérer le corps et peut-être même l'esprit.
Il est néanmoins préférable, pour ne pas dire essentiel, d'utiliser pour la sieste ce qu'en bureautique on appelle un clavier AZERTY, dit aussi clavier français et ainsi appelé parce que les six premières lettres de la première rangée forment ce mot plein de promesses. Sur un clavier QWERTY, dit aussi clavier américain, le repos sera beaucoup moins réparateur.
Mais jugez plutôt : en s'endormant la tête posée sur un clavier français, l'homme a des chances de se retrouver, à son réveil, avec le mot AZERTY inscrit en creux sur son visage.
Au travail, il sera ensuite deux fois plus efficace. Car un homme AZERTY en vaut deux.
Météo foraine
Nous autres, Millavois, sommes pétris de superstitions, voyons partout des signes et apportons les œufs de nos poules aux clarisses pour qu'elles intercèdent en notre faveur auprès du grand responsable de la météorologie nationale. Soit dit en passant, nous ne clouons plus directement les poules sur les portes, ce qui atteste quand même un degré élevé de civilisation... Quand, au mitan d'avril, les manèges s'installent au parc de la Victoire, nous savons mieux que quiconque qu'il ne faut pas se découvrir d'un fil ; la pluie les suit de près, certaines fois les précède, et parfois même la neige, qui vient sur nos pavés battre des records d'abondance et d'anachronisme.
Les forains ont pris leurs quartiers millavois, et voilà que le baromètre fait du yoyo ; la neige est à nos portes, les poules claquent des dents, l'hiver fait son baroud d'honneur et la barbe à papa se couvre de givre... Bref, il n'y a plus de saisons, et l'on ne sait plus sur quoi compter !
A bien y réfléchir, cependant, les patrons de manèges sont les principales victimes des caprices climatiques d'avril. Leur tenir rigueur de la rigueur, ce serait le pompon.
Norvégienne
La tradition des œufs de Pâques est très ancienne. Certains spécialistes vont jusqu'à prétendre qu'elle serait antérieure aux fêtes de Pâques elles-mêmes, ce qui, vous en conviendrez, est de nature à plonger les chrétiens que nous sommes, bon gré mal gré, dans une relative confusion. L'adjectif opaque dériverait d'ailleurs de cette confusion, mais là n'est pas la question !
Cette tradition est en tout cas postérieure au débat qui cherche à trancher qui de la poule ou de l'œuf a été le premier. Le Kalevala, livre de la grande tradition finlandaise, est catégorique sur ce point : "Le monde est né de l'œuf." (Sinon, ne parlerait-on pas de la poule de Pâques ?!)
Dans le même ordre d'idée, l'Eglise proscrit la consommation d'œufs pendant le carême, mais ne dit rien de la poule. Les œufs accumulés pendant 40 jours servaient à faire une grande omelette à la rupture du jeûne. C'est ce que, dans tous les bons restaurants, on a d'abord appelé l'omelette "énorme jeûne", avant qu'elle ne devienne, plus tard, par déformation, l'omelette norvégienne.
Alors soudain, tout s'éclaire. C'est Pâques. Mais pas que !